Retraite: «la préparation s’impose», souligne une analyse de Desjardins

20 août 2019

Alors que la population vieillit et que l’option de la retraite ou celle de continuer d’être actif sur le marché du travail font partie des réflexions des 60 ans et plus, «la préparation s’impose», suggère une récente étude de Desjardins.

Dans son étude intitulée «Les retraités au Québec: portrait de famille», le service économique de Desjardins reprend des chiffres de diverses sources, afin d’exposer les faits et la situation actuelle des retraités et futurs retraités.

«Dans un premier temps, on constate la progression rapide de la part des 65 ans et plus dans l’ensemble de la population québécoise, souligne l’auteure, Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins. Elle était de 5,8% en 1961, alors qu’elle a plus que triplé, pour atteindre 18,8% en 2018.»

Les statistiques démontrent aussi que les travailleurs québécois – comme les travailleurs de plusieurs autres pays – partent pour la retraite plus tardivement ces dernières années.

Ces travailleurs, de 60 ans et plus, qui veulent prolonger leur vie au travail le font, pour la moitié d’entre eux, le font «par nécessité», selon des chiffres de Statistique Canada, indique Mme Noreau.

«Ceux qui travaillent par nécessité mentionnent surtout l’obligation de payer des dépenses essentielles (factures, hypothèque, nourriture, etc.), le fait de n’être pas encore admissible à une pleine pension ou encore la volonté d’aider des membres de leur famille», peut-on lire dans le document de Desjardins.

Parmi les principales nécessités financières au centre des préoccupations des personnes vieillissantes figurent le crédit hypothécaire et la détention d’un véhicule automobile qui «demeure le mode de transport principal des aînés».

Concernant le crédit hypothécaire, une étude de la SCHL datant de mai dernier, citée par Desjardins, constatait que la proportion d’emprunteurs hypothécaires âgés de 65 ans et plus a continué de progresser. Leurs actifs sont toutefois aussi à la hausse, selon une autre étude.

Selon le service économique de Desjardins, «le prolongement de la vie au travail […] ne semble pas avoir conduit à établir des assises financières permettant de vivre la retraite à l’abri des soucis [tel que l’endettement]. Il faut se demander si la liberté convoitée [à la retraite] s’accorde avec les moyens financiers.»

«Force est de constater qu’un imposant travail de préparation reste à faire», écrit Desjardins.

 

Source:  journaldemontreal.com