Sondage auprès des PME québécoises : recrutement et rétention des talents, virage numérique et compétitivité au cœur de leurs préoccupations
18 avril 2019
Ayant à cœur les préoccupations des entreprises d’ici, Raymond Chabot Grant Thornton a sondé des dirigeants de 300 PME afin de mieux connaître les enjeux et défis auxquels ils font face. Les principaux constats : les marchés internationaux demeurent sous-exploités, le recrutement et la rétention des talents préoccupent les chefs d’entreprises et le virage numérique s’avère un incontournable pour la pérennité.
La conquête des marchés internationaux : un potentiel immense à exploiter
Parmi les faits saillants de l’étude, seulement 10 % des entreprises ont réalisé du développement à l’international au cours des deux dernières années et une PME sur 10 envisage de le faire d’ici cinq ans.
« À l’ère de la mondialisation, le marché international représente un potentiel énorme. Il est étonnant de constater que les PME québécoises misent principalement sur une croissance locale, alors qu’aujourd’hui, le monde entier est à leur portée, constate le président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton, Emilio B. Imbriglio. Les entreprises d’ici doivent pouvoir profiter des mesures à leur disposition et des accords internationaux mis en place par nos gouvernements, tels que l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, le récent Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, ou la nouvelle mouture de l’ALÉNA. Elles pourraient être mieux accompagnées, d’autant plus que 81 % des entreprises sondées ayant fait une expansion à l’international estiment que l’opération a été fructueuse ».
Cela dit, les entreprises poursuivent tout de même leurs activités de croissance : 62 % d’entre elles ont d’ailleurs réalisé des opérations de développement au cours des deux dernières années, 37 % ont diversifié leurs produits et services, 31 % ont créé des partenariats stratégiques et 27 % ont pénétré un nouveau marché.
Le virage numérique : entre défis et opportunités
Même si le virage numérique apparaît comme un important défi pour les PME québécoises, seulement 43 % ont investi dans la dernière année. « Les investissements doivent être récurrents pour demeurer compétitif dans un environnement d’affaires où la technologie et le numérique sont omniprésents », ajoute M. Imbriglio.
Plus largement, le sondage révèle que 41 % des dirigeants n’ont pas les moyens financiers pour développer l’innovation et 51 % ne connaissent pas toutes les ressources financières existantes. « Il faut donner aux entreprises les moyens de leurs ambitions pour qu’elles maintiennent leur financement en innovation. Comme notre firme le propose depuis plusieurs années, un crédit d’impôt à l’innovation est essentiel pour les aider à augmenter leurs investissements en matière de technologie et leur permettre de poursuivre leur croissance », renchérit M. Imbriglio.
La pénurie de main-d’œuvre : un défi prioritaire
Bien que les entreprises continuent d’investir dans la formation et le développement des talents (83 %), le recrutement du personnel est la difficulté la plus évidente (48 %), suivi de la rétention (23 %). Selon le président d’AURAY Sourcing, filiale de Raymond Chabot Grant Thornton, Marc Audet : « Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre déjà amorcée, les entreprises d’ici devront trouver des solutions créatives pour pallier ce manque. Une des voies envisageables est de recruter des talents spécialisés à l’extérieur du pays, car l’immigration temporaire permet de pourvoir rapidement des postes clés aux quatre coins du Québec. Pourquoi ne pas dédier une partie de l’enveloppe des fonds générés par le Programme des immigrants investisseurs, non subventionné par l’État, pour couvrir une part des coûts de recrutement à l’international ? Ces petits ajustements aideraient à soutenir la croissance des entreprises du Québec », conclut-il.
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Source: Newswire